Odeur d’égout à la maison : identifier les causes, solutions efficaces et astuces pratiques

Une odeur d’égout dans la maison transforme un lieu de vie agréable en espace difficilement supportable. Ces effluves ne sont jamais anodines : elles traduisent un déséquilibre dans les canalisations, les siphons ou l’assainissement. Les ignorer reviendrait à laisser s’installer un problème qui touche à la fois au confort, à la santé et à la durée de vie du logement.

Pourtant, dans la majorité des cas, il est possible de reprendre la main avec une démarche structurée. En identifiant l’origine des odeurs, en appliquant des solutions simples et naturelles, puis en sachant quand faire appel à un professionnel, chaque foyer peut retrouver un air sain. L’objectif n’est pas uniquement de chasser une mauvaise odeur, mais de remettre en ordre un système essentiel : celui qui permet à la maison de « respirer » correctement au quotidien.

Vous souhaitez améliorer votre habitat ? Voici l’essentiel à retenir :

✅ Identifier l’origine de l’odeur d’égout 🕵️‍♀️ : siphon desséché, canalisation bouchée, ventilation défaillante ou fissure dans les tuyaux sont les causes les plus fréquentes, à repérer pièce par pièce.

✅ Agir rapidement avec des solutions simples 🧼 : eau bouillante, mélange bicarbonate–sel–vinaigre, nettoyage des siphons et contrôle des grilles d’évacuation règlent de nombreux cas sans produits agressifs.

✅ Protéger la santé de la famille 🫁 : les gaz d’égout (H₂S, méthane) irritent les voies respiratoires, fatiguent l’organisme et peuvent devenir dangereux dans des espaces mal ventilés.

✅ Savoir quand appeler un pro 🛠️ : odeur persistante, refoulement d’eaux usées, fosse septique saturée ou suspicion de fissures exigent un diagnostic d’expert pour une solution durable.

✅ Prévenir les récidives 🔁 : bons réflexes au quotidien, entretien doux et contrôles réguliers des évacuations gardent les canalisations propres et limitent fortement les risques de nouvelles remontées.

Odeur d’égout à la maison : comprendre les causes pour mieux agir

Avant de pulvériser un désodorisant ou de fermer la porte de la pièce concernée, la priorité consiste à comprendre d’où vient l’odeur. Dans un logement, chaque évacuation – évier, douche, WC, machine à laver, lave-vaisselle – fait partie d’un réseau complet qui conduit les eaux usées vers l’égout ou la fosse. Dès qu’un maillon se dérègle, les gaz trouvent un chemin pour remonter dans l’habitation.

De nombreux foyers vivent la situation de Sarah et Julien, qui ont acheté une maison des années 1980 en périphérie de ville. Quelques semaines après leur installation, une odeur d’égout apparaît dans la buanderie, surtout le matin. Ils ouvrent les fenêtres, changent de lessive, installent un désodorisant, sans résultat. Ce n’est qu’en observant que la buanderie n’est utilisée qu’une fois par semaine qu’ils comprennent : le siphon de sol reste à sec, laissant passer les gaz. Une simple remise en eau régulière, complétée par un petit entretien des canalisations, règle définitivement le problème.

Les principales causes d’odeur d’égout dans la maison

Les origines de ces effluves désagréables se regroupent généralement en quelques catégories. Chacune présente des signes typiques, ce qui permet de cibler les bons gestes.

• 🧴 Siphon desséché : il se vide par évaporation ou par aspiration lorsque la ventilation de la plomberie est défaillante. Il suffit alors d’un appareil peu utilisé (douche d’appoint, évier de garage) pour devenir une porte d’entrée aux gaz.
• 🌀 Canalisation partiellement ou totalement bouchée : mélange de cheveux, graisses, savon et restes alimentaires qui fermente et libère des odeurs intenses au niveau d’un seul point.
• 🌬️ Ventilation insuffisante du réseau : évent bouché sur le toit, absence de clapet anti-vide ou colonne mal dimensionnée créent des dépressions dans les tuyaux, qui vident les siphons et laissent remonter les gaz.
• 🧱 Fissures et joints dégradés : dans les réseaux anciens ou après des travaux, un tuyau fendu ou un manchon mal posé diffuse une odeur diffuse dans un mur, un vide sanitaire ou une cave.
• 🚛 Fosse septique ou microstation saturée : lorsqu’elle n’est pas vidangée à temps ou reçoit des eaux inadaptées, elle relargue des gaz qui peuvent se ressentir d’abord dehors, puis à l’intérieur.

Ces éléments se combinent parfois : une ventilation sous-dimensionnée associée à une canalisation légèrement encrassée suffit à provoquer des glouglous, des remontées d’odeurs et un inconfort durable.

Repérer l’origine de l’odeur d’égout : méthode simple pièce par pièce

Pour gagner du temps, mieux vaut procéder avec méthode. L’idée est de parcourir le logement calmement, en notant où l’odeur est la plus forte et à quels moments elle se manifeste (après une douche, la nuit, lorsqu’il pleut, etc.).

Ce tableau récapitule les principales causes, leurs signaux et les premiers gestes à adopter 👇 :

En suivant ce cheminement, la plupart des occupants parviennent à isoler au moins une zone problématique. Cette localisation précise conditionne la réussite des actions à venir, notamment l’usage de solutions naturelles ciblées.

Focus sur le rôle clé des siphons dans la lutte contre les odeurs

Le siphon est un petit allié discret. Sa réserve d’eau forme une barrière physique entre l’air du réseau d’évacuation et celui de votre maison. Quand cette « garde d’eau » est suffisante, les gaz restent dans les tuyaux ; lorsqu’elle disparaît, l’odeur remonte instantanément.

Les signes sont parlants : douche rarement utilisée qui sent le renfermé, WC d’appoint à l’étage avec effluves d’égout après plusieurs semaines sans usage, ou encore siphon de sol dans un garage qui devient légèrement nauséabond l’été. Remettre de l’eau dans ces appareils, puis contrôler quelques jours plus tard, permet souvent de confirmer le diagnostic.

L’essentiel à retenir, avant de passer à la dimension santé, est simple : une odeur d’égout signale presque toujours un déséquilibre technique. Plus tôt elle est comprise, plus les solutions sont légères, économiques et durables.

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Odeur d’égout dans la maison et santé : comprendre les risques des gaz

Une odeur d’égout persistante ne se limite pas à une gêne olfactive. Elle s’accompagne de gaz issus de la décomposition des matières organiques dans les canalisations, les égouts ou les fosses. Les deux principaux sont le sulfure d’hydrogène (H₂S), reconnaissable à son odeur d’œuf pourri, et le méthane (CH₄), inodore mais très inflammable.

Dans une maison ventilée, les concentrations restent généralement faibles, mais une exposition répétée peut peser sur le quotidien, surtout pour les personnes fragiles : enfants, personnes âgées, femmes enceintes, asthmatiques ou personnes souffrant d’allergies respiratoires. Prendre ces signaux au sérieux contribue à préserver la santé de toute la famille.

Les principaux gaz d’égout et leurs effets sur l’organisme

Les réseaux d’assainissement concentrent naturellement plusieurs gaz qui s’échappent dès qu’une fuite ou un défaut d’étanchéité se présente. Chacun présente des risques spécifiques.

Dans la vie domestique, les accidents graves restent rares, mais les signes subtils – migraines à répétition, toux sèche le matin, irritations oculaires dans une pièce malodorante – méritent une attention particulière. Ils peuvent signaler une exposition prolongée, même à faible dose.

Impact des odeurs d’égout sur le bien-être et la qualité de vie

Au-delà des aspects médicaux, vivre avec une mauvaise odeur récurrente change profondément la relation à la maison. Plusieurs familles finissent par fermer une salle d’eau ou une buanderie, limiter les invitations, ou surventiler des pièces en hiver, ce qui augmente la consommation de chauffage.

Les conséquences les plus courantes sont :

• 😣 Sentiment d’habiter un logement « malsain » malgré un entretien régulier.
• 💤 Sommeil perturbé lorsque l’odeur se propage vers les chambres, surtout la nuit.
• 🏠 Impression de dévalorisation du bien, notamment si des visiteurs ou de futurs acheteurs perçoivent l’odeur dès l’entrée.
• 😕 Tension dans le foyer, chacun ayant parfois une tolérance différente aux effluves et aux solutions proposées.

Sur le long terme, ce climat de gêne contribue à une fatigue diffuse. Il suffit souvent de quelques semaines sans odeur, après résolution du problème, pour que les occupants réalisent à quel point ils avaient fini par s’habituer à un inconfort permanent.

Risques d’explosion et d’incendie : des précautions simples à adopter

Le méthane est un gaz inflammable. Dans un volume clos – vide sanitaire, local technique, cave peu ventilée – une forte accumulation peut théoriquement s’enflammer au contact d’une étincelle, d’une flamme ou de certains appareils électriques. Ce type de situation reste exceptionnel dans les logements entretenus, mais il justifie quelques règles de prudence.

En cas d’odeur extrêmement forte dans un espace fermé :

• 🚫 Ne pas fumer, ne pas allumer de flamme, éviter l’utilisation d’outils produisant des étincelles.
• 🌬️ Ouvrir grand les ouvertures disponibles pour diluer les gaz le plus vite possible.
• 📞 Contacter sans délai un professionnel de l’assainissement ou de la plomberie pour un contrôle ciblé.

Dans la plupart des logements, l’enjeu majeur reste la santé et le confort au quotidien. Prendre les odeurs au sérieux, c’est aussi éviter de laisser un défaut technique s’aggraver silencieusement derrière un mur ou sous une dalle.

Une fois ces risques clarifiés, vient naturellement la question des moyens d’action. La première étape se joue souvent avec des produits simples, déjà présents dans les placards de la maison.

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Solutions naturelles contre l’odeur d’égout : bicarbonate, vinaigre et eau bouillante

Avant d’ouvrir un flacon de déboucheur chimique, agressif pour les tuyaux, la santé et l’environnement, il est judicieux de tester des méthodes naturelles. Bien utilisées, elles suffisent à traiter une grande partie des remontées d’odeur liées à l’encrassement des canalisations ou des siphons.

Le trio gagnant se compose de bicarbonate de soude, de sel, de vinaigre blanc et d’eau bouillante. Ces ingrédients économiques, faciles à trouver, permettent un curage doux et régulier du réseau d’évacuation, sans attaquer les joints ni les tuyaux.

Mélange bicarbonate, sel et vinaigre : un « mini-curage » maison

Ce mélange est particulièrement adapté aux éviers de cuisine, lavabos et douches. Il aide à décoller graisses, résidus de savon, petits dépôts organiques et à neutraliser en partie les bactéries responsables des odeurs.

La méthode pas à pas :

1. 🥄 Verser l’équivalent d’une tasse de bicarbonate de soude dans la canalisation.
2. 🧂 Ajouter une tasse de sel fin, qui renforce l’action légèrement abrasive du mélange.
3. 🍶 Verser une tasse de vinaigre blanc, de préférence tiède, pour activer la réaction effervescente.
4. ⏱️ Laisser agir 15 à 30 minutes sans faire couler d’eau.
5. 💧 Terminer par 1 à 2 litres d’eau bouillante pour rincer et entraîner les dépôts décollés.

Employé une fois par mois en entretien, ce rituel limite fortement la formation de bouchons. Lorsqu’une odeur est déjà présente, il peut être répété deux ou trois jours de suite, en surveillant l’amélioration.

Pour bien comprendre le rôle de chaque ingrédient, ce tableau offre un repère 🎯 :

Vinaigre blanc en cure ou en glaçons : une arme discrète au quotidien

Le vinaigre blanc peut aussi être utilisé seul, notamment pour prévenir l’apparition des odeurs dans les éviers de cuisine ou les lavabos. Son action détartrante et désodorisante en fait un allié de long terme.

Deux usages se distinguent :

• 🥤 Cure ponctuelle : verser un grand verre de vinaigre pur dans la canalisation le soir, laisser agir la nuit, puis rincer à l’eau chaude le matin. Idéal après un week-end avec beaucoup de vaisselle ou de cuisine.
• 🧊 Glaçons de vinaigre : remplir un bac à glaçons de vinaigre, congeler, puis déposer 1 ou 2 glaçons dans l’évier ou le siphon de douche une fois par semaine. La fonte progressive apporte un entretien en douceur.

Cette approche est particulièrement appréciée dans les cuisines familiales, où les graisses de cuisson ont tendance à s’accumuler. Elle s’inscrit facilement dans une routine d’entretien, au même titre que le nettoyage du plan de travail ou des plaques.

L’eau bouillante : un geste simple mais redoutablement efficace

Souvent oubliée, l’eau bouillante suffit parfois à régler une odeur naissante. En faisant fondre les graisses et certains dépôts, elle limite l’accrochage de nouvelles particules sur les parois des tuyaux.

Un rituel rapide à mettre en place :

• 🔥 Faire bouillir 1,5 à 2 litres d’eau.
• 🚰 Verser lentement dans l’évacuation (évier, lavabo, receveur de douche).
• 🔁 Répéter 1 à 2 fois par semaine dans les pièces les plus sollicitées.

En complément, l’usage modéré d’huiles essentielles (citron, lavande, tea tree) peut apporter une touche olfactive agréable, à condition de rester prudent avec les enfants et les animaux. Elles doivent rester un bonus, jamais un substitut à l’entretien mécanique ou au diagnostic en cas de doute.

Lorsque ces méthodes ne suffisent plus, il est temps de passer aux gestes mécaniques, puis, si nécessaire, à l’expertise d’un professionnel équipé.

Odeur d’égout persistante : interventions mécaniques et diagnostic professionnel

Quand les remèdes naturels ne règlent pas durablement le problème, il faut se tourner vers une approche plus technique. L’objectif est alors de déloger les bouchons en profondeur, vérifier l’état du réseau et, si besoin, corriger des erreurs de conception ou des dégradations invisibles à l’œil nu.

C’est ce qui est arrivé à Pierre et Amel, propriétaires d’une maison ancienne en pierre. Malgré un entretien régulier au vinaigre et au bicarbonate, une odeur d’égout revenait dans la salle de bain à chaque lessive. L’inspection par caméra a révélé un coude de canalisation posé sans pente suffisante lors d’une rénovation antérieure. L’eau stagnait en permanence à cet endroit, créant un foyer d’odeurs. Le remplacement du coude et la correction de la pente ont définitivement résolu la situation.

Nettoyer et démonter les siphons : la première ligne d’action

Les siphons sont souvent les premiers responsables lorsqu’une odeur se concentre autour d’un évier, d’un lavabo ou d’une douche. Un siphon de cuisine, surtout, collecte rapidement graisses, miettes, résidus de vaisselle.

Un nettoyage complet se déroule en trois temps :

• 🪛 Démontage : placer un seau ou une bassine sous le siphon, dévisser doucement la partie inférieure, laisser s’écouler l’eau et récupérer les déchets.
• 🧽 Nettoyage : rincer les pièces dans une bassine d’eau chaude, brosser les parois avec une vieille brosse à dents et un peu de vinaigre.
• 🔩 Remontage : vérifier l’état des joints, revisser sans forcer, puis faire couler l’eau pour contrôler l’étanchéité.

La fréquence idéale varie selon les zones de la maison :

Débouchage des canalisations : ventouse, furet, puis hydrocurage

Lorsque le bouchon se situe au-delà du siphon, il faut utiliser des outils adaptés. Plusieurs options existent, à choisir selon la gravité du problème :

• 🪠 Ventouse : efficace sur les bouchons proches. En combinant mouvements de va-et-vient et présence d’un peu d’eau, elle crée une dépression qui déplace le bouchon.
• 🪢 Furet manuel : câble métallique flexible muni d’une petite tête, qui progresse dans le tuyau pour percer et fragmenter le bouchon.
• 💦 Hydrocurage professionnel : jet d’eau haute pression envoyé dans les canalisations sur plusieurs mètres. Très utile dans les réseaux anciens, entartrés ou encrassés de longue date.

L’hydrocurage redonne une seconde jeunesse à des tuyaux parfois âgés de plusieurs décennies. Couplé à une inspection caméra, il permet de repartir sur des bases saines, à condition d’adopter ensuite de bonnes pratiques d’utilisation.

Inspection caméra, fissures et problèmes de conception du réseau

Lorsque l’odeur reste diffuse, qu’aucune canalisation particulière ne semble en cause, il est possible que le problème vienne de fissures, de joints défaillants ou d’une pente insuffisante. Dans ce cas, l’outil le plus fiable est l’inspection par caméra.

Le principe : une caméra miniaturisée est introduite dans le réseau via un regard ou une évacuation. Elle filme l’intérieur des conduits, permettant au professionnel de repérer les anomalies avec précision.

Parmi les situations fréquemment observées :

• 👁️‍🗨️ Fissure dans un tuyau : fuite de gaz d’égout et d’eaux usées sous la maison ou derrière un mur, odeur tenace et parfois taches d’humidité.
• 📉 Affaissement de canalisation : création d’un « ventre » où l’eau stagne, provoquant bouchons à répétition et odeurs chroniques.
• 🌳 Racines d’arbres : pénétration dans les joints du réseau enterré, qui réduit le passage et provoque des microfuites.

Les solutions vont du simple remplacement d’un tronçon de tuyau à la reprise de la pente, voire au chemisage (pose d’une gaine à l’intérieur du conduit existant). Cet investissement est souvent rentabilisé par la disparition durable des nuisances et par la protection de la structure du bâtiment.

Fosse septique, réseau extérieur et ventilation : ne pas négliger les « grands équilibres »

Dans les maisons non raccordées au tout-à-l’égout, l’assainissement individuel (fosse septique, microstation) joue un rôle central. Une fosse trop pleine, ou traversée par des eaux de pluie non prévues, finit par dégager des odeurs importantes.

Les bons réflexes :

• 🚛 Programmer une vidange régulière (tous les 2 à 4 ans en moyenne, selon l’usage et la taille de la fosse).
• 🔒 Vérifier l’étanchéité des regards et trappes, pour éviter les fuites de gaz vers la surface ou la maison.
• 🌿 Éviter de planter des arbres à racines puissantes trop près du réseau enterré.

Enfin, la ventilation de la plomberie (colonne de chute prolongée en toiture, clapets anti-vide) permet aux gaz de s’échapper au bon endroit et empêche les dépressions qui vident les siphons. Une maison dont le réseau est bien ventilé respire mieux, et ses occupants aussi.

Une fois ces aspects techniques maîtrisés, il devient possible de se concentrer sur la prévention, afin que l’odeur d’égout ne fasse plus irruption au hasard dans le quotidien.

Prévenir durablement l’odeur d’égout à la maison : gestes quotidiens et bonnes pratiques

La prévention reste la stratégie la plus confortable et la plus économique. En intégrant quelques gestes simples dans l’entretien courant, il est possible de réduire drastiquement le risque de mauvaises odeurs et de prolonger la durée de vie des canalisations.

Cette approche est particulièrement précieuse dans les foyers actifs, où la cuisine, la salle de bain et la buanderie sont très sollicitées. Un réseau bien entretenu se bouche moins, sent moins, et supporte mieux les aléas (pluies abondantes, usage intensif pendant les vacances, etc.).

Les réflexes à adopter immédiatement dans chaque pièce

Certains gestes, mis en place dès aujourd’hui, transforment en profondeur le comportement des évacuations. Ils ne demandent ni matériel spécifique ni budget particulier, seulement un peu de constance.

• 🛑 Ne jamais verser les graisses de cuisson dans l’évier : les laisser refroidir dans un récipient, puis les jeter avec les déchets ménagers ou dans un point de collecte adapté.
• 🧊 Installer des filtres à évier pour retenir les restes alimentaires et les épluchures, en les vidant régulièrement à la poubelle.
• 🚿 Ramasser les cheveux après chaque douche ou bain et envisager une petite grille anti-cheveux sur le receveur.
• 🚽 Limiter les lingettes, cotons, protections hygiéniques dans les WC, même lorsqu’ils sont annoncés « biodégradables ».
• 💧 Faire couler de l’eau au moins une fois par semaine dans les écoulements peu utilisés (douche d’amis, buanderie, garage) pour maintenir la garde d’eau des siphons.

Ce tableau récapitule les zones sensibles de la maison et le geste préventif clé pour chacune 🧭 :

Mettre en place un rythme d’entretien pour les canalisations

Pour que les bonnes pratiques produisent pleinement leur effet, il est utile de se fixer quelques repères temporels. Sans aller jusqu’au planning rigide, des jalons simples permettent de ne pas oublier l’entretien du réseau.

• 📅 Chaque semaine : eau bouillante dans l’évier de cuisine et dans au moins une douche.
• 📆 Chaque mois : traitement bicarbonate–sel–vinaigre sur les évacuations les plus sollicitées.
• 🧼 Deux fois par an : démontage et nettoyage des principaux siphons (cuisine, salle de bain, buanderie).
• 🔍 Une fois par an : inspection visuelle des regards extérieurs, contrôle de la colonne de ventilation, repérage de toute trace d’humidité suspecte.

Certains foyers utilisent un rappel sur smartphone ou notent ces dates sur un calendrier accroché dans la cuisine. Ces petits repères évitent de laisser les années passer sans jamais ouvrir un siphon ou regarder l’état des regards.

Savoir quand faire appel à un professionnel de l’assainissement

Malgré un entretien sérieux, certaines situations dépassent ce qu’il est raisonnable de gérer soi-même. Reconnaître ces limites permet d’éviter d’aggraver un problème ou de masquer temporairement un défaut plus grave.

Il est pertinent de solliciter un professionnel lorsque :

• 📌 L’odeur est présente en permanence malgré les traitements naturels et le nettoyage des siphons.
• 🌧️ L’odeur apparaît systématiquement après la pluie ou un orage, signe possible d’un souci de réseau extérieur.
• 🚿 Des refoulements d’eaux usées surviennent dans une douche, un WC ou un siphon de sol.
• 🏚️ Le logement est ancien et le réseau d’évacuation n’a jamais été cartographié ni contrôlé.

Un diagnostic complet, souvent appuyé par une inspection caméra, permet de localiser précisément la cause et de proposer une solution ciblée, plutôt que de multiplier les tentatives hasardeuses. C’est aussi un atout en cas de vente ou de mise en location, pour rassurer les futurs occupants.

En traitant l’odeur d’égout comme un véritable signal d’alerte, vous vous offrez un habitat plus sain, plus agréable à vivre et mieux protégé dans le temps.

Pourquoi une odeur d’égout apparaît-elle surtout quand il pleut ?

Lors de fortes pluies, le réseau d’évacuation est fortement sollicité. La pression augmente dans les canalisations, et si la ventilation est insuffisante ou si certains tuyaux sont partiellement obstrués, les gaz cherchent une issue. Ils remontent alors par les siphons les plus faibles (douche, lavabo, siphon de sol). Une fosse septique saturée ou des joints extérieurs défaillants peuvent également se manifester plus fortement dans ces conditions.

Combien de temps attendre avant d’appeler un professionnel si l’odeur persiste ?

Si vous avez déjà essayé les solutions naturelles (bicarbonate, vinaigre, eau bouillante), remis en eau les siphons et nettoyé au moins les évacuations les plus évidentes, il est raisonnable de consulter un professionnel au bout de 1 à 2 semaines sans amélioration. Une odeur tenace signale souvent un problème structurel (bouchon profond, fissure, ventilation défaillante) qui ne disparaîtra pas sans intervention ciblée.

Les blocs WC parfumés peuvent-ils éliminer l’odeur d’égout ?

Les blocs WC parfumés ne font que masquer partiellement les odeurs et uniquement au niveau de la cuvette. Ils n’agissent ni sur la cause des effluves (canalisation bouchée, défaut de ventilation, fissure) ni sur l’état général du réseau. Ils peuvent être utilisés en complément, mais ne doivent jamais remplacer un entretien régulier des canalisations ni un diagnostic lorsque l’odeur est marquée.

Est-il conseillé d’utiliser souvent des déboucheurs chimiques ?

Les déboucheurs chimiques sont efficaces sur certains bouchons, mais ils restent corrosifs pour les tuyaux, agressifs pour les joints et polluants pour l’environnement. Une utilisation exceptionnelle peut se comprendre, mais elle ne doit pas devenir une habitude. Pour l’entretien courant, il est préférable de privilégier des solutions naturelles (bicarbonate, vinaigre, eau bouillante) et, en cas de blocage sérieux ou récurrent, de faire appel à un plombier ou à un spécialiste de l’assainissement.

Quel est le premier geste à adopter dès qu’une odeur d’égout se manifeste ?

Le premier réflexe consiste à localiser le plus précisément possible la zone d’où vient l’odeur, puis à faire couler de l’eau dans le siphon concerné. Si l’odeur diminue, vous pouvez enchaîner avec un traitement bicarbonate–sel–vinaigre suivi d’eau bouillante. Si elle persiste, s’étend à plusieurs pièces ou revient très vite, il convient d’envisager un problème plus profond et de programmer un contrôle plus complet, éventuellement avec un professionnel.